Javier Milei continue ses attaques contre les médias publics de son pays. Après avoir fermé en mars l’agence de presse nationale Télam, quasiment du jour au lendemain, le président ultralibéral argentin s’en prend à présent à l’audiovisuel. Les sites web et les réseaux sociaux de la télévision et de la radio publiques sont désormais suspendus.
« Site en reconstruction » : c’est le message qui s’affiche dorénavant, quand on tente d’accéder aux pages web de la télévision et de la radio publiques argentine. Dans un communiqué, le gouvernement de Javier Milei a expliqué que les canaux de communication des médias publics étaient suspendus le temps d’un « processus de réorganisation ».
La Fédération argentine des travailleurs de la presse a immédiatement dénoncé un bâillonnement de l’audiovisuel public, qui s’inscrit dans le processus plus large de démantèlement initié par Javier Milei depuis son arrivée au pouvoir.
Considérant que les médias publics étaient devenus des organes de propagande, le président ultralibéral a commencé par couper les financements publicitaires officiels. Il a ensuite fermé, début mars, l’historique agence de presse nationale Télam. Et il a enfin présenté un projet de loi, actuellement examiné par les sénateurs, qui doit permettre la privatisation de la télévision et de la radio publique.
Ces mesures et les attaques répétées du chef de l’État à l’encontre de journalistes ont fait dégringoler l’Argentine de 26 places dans le classement annuel de la liberté de la presse publié par Reporter sans frontières début mai, l’ONG allant même jusqu’à désigner Javier Milei comme l’un des « prédateurs revendiqués de la liberté de la presse ».
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