Ce mardi, à un peu plus de trois semaines des élections législatives britanniques, le Premier ministre Rishi Sunak a présenté le « manifesto », c’est-à-dire le programme du Parti conservateur alors que les sondages leur prédisent une débâcle face aux travaillistes de Keir Stramer. Un programme qui reprend les fondamentaux de ce parti : baisse d’impôts et réduction de l’immigration. Deux des sujets que les conservateurs mettent toujours en avant.
Rishi Sunak y croit, même si les sondages continuent de situer son parti à 20 points des travaillistes. Mais malgré cet optimisme, cette présentation du programme des conservateurs donnait tout de même l’impression d’être l’une des dernières chances pour le parti au pouvoir de tenter de convaincre des Britanniques.
Les recettes sont toujours les mêmes : baisses d’impôts pour les retraités et les familles, baisse de deux points des contributions sociales sur les salaires. Un plan audacieux selon Rishi Sunak, digne de Margaret Thatcher. Le Premier ministre qui s’est également engagé à réduire l’immigration.
Dissuader les électeurs de se tourner vers Farage
« Aujourd’hui, nous avons également besoin de sécurité à nos frontières. Nous devons avoir la certitude que c’est notre gouvernement qui décide qui entre dans notre pays, et non des gangs criminels. C’est pourquoi, si vous votez conservateur le 4 juillet, les vols d’évacuation des immigrés clandestins partiront dès le mois de juillet, ce qui aura un effet dissuasif sur ceux qui veulent venir en bateaux. En effet, lorsque les gens savent que s’ils essaient de venir ici illégalement, ils ne peuvent pas rester, alors ils cesseront de venir », a lancé le Premier ministre.
Un aparté sur l’immigration qui vise aussi à éviter que les électeurs conservateurs ne se tournent le parti anti-immigration de Nigel Farage. Car comme le montre les sondages ces dernières semaines, le parti Reform UK de Nigel Farage ne cesse de progresser.
Un contexte économique difficile
Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni, qui avait rebondi au premier trimestre après une récession fin 2023, a stagné au mois d’avril, écrit l’AFP, ajoutant aux affres du parti conservateur au pouvoir. Le PIB « n’a affiché aucune croissance en avril, après une croissance de 0,4 % en mars », a indiqué l’Office national des statistiques (ONS) dans son rapport mensuel. Le chiffre publié mercredi 12 juin est conforme aux prévisions des économistes, qui tablaient sur une croissance nulle, voire un petit recul.
