Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Nouvelle-Calédonie dresse un état des lieux provisoire des dégâts, évalués pour le moment à 200 millions d’euros, et s’inquiète pour les mois à venir.
La nuit est déjà bien avancée à Nouméa quand David Guyenne décroche son téléphone. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie veille tard. Car il enchaîne les appels alors qu’autour de la capitale, véritable poumon économique qui regroupe 180 000 des 270 000 habitants de l’île, les pillages se poursuivent et les barrages se multiplient. Celui qui est à la tête d’un centre commercial et de quatre boulangeries a tout perdu dans les émeutes qui secouent ce territoire français austral et qui ont déjà fait quatre morts.
