Le lauréat 2024 du prix Marc-Vivien Foé, Pierre-Emerick Aubameyang, affiche sa fierté d’avoir réussi le doublé 11 ans après son premier trophée. Lors d’un entretien à RFI, il parle également de son défi avec l’Olympique de Marseille (OM), de ses derniers rêves avec le Gabon et bien sûr de son papa, sans qui tout cela n’aurait pas été possible.
RFI : Pierre-Emerick, vous êtes lauréat du prix Marc-Vivien Foé 2024. Quelle est votre première réaction ?
Pierre-Emeric Aubameyang : Je suis très, très heureux, très fier de remporter ce prix. C’est la deuxième fois après mon premier en 2013. Après tant d’années, revenir en France et gagner à nouveau ce prix, c’est forcément une grande fierté.
Est-ce que cela a la même saveur qu’en 2013 ?
C’est tout aussi gratifiant. Je suis très heureux du parcours depuis et du parcours aujourd’hui aussi. Donc, je suis vraiment très content, très heureux de gagner ce prix qui signifie beaucoup pour moi.
Au vote du jury, vous terminez devant Achraf Hakimi (PSG), Nabil Bentaleb (Lille), Wilfried Singho (Monaco) et Chancel Mbemba (Marseille). Vous auriez voté pour qui ?
[Sans hésiter] Chancel [Mbemba], forcément. Je pense qu’il a fait une saison énorme encore une fois. L’année passée, il avait été extraordinaire. D’ailleurs, c’est lui qui gagne le prix Marc-Vivien Foé. Et cette année, j’aurais voté pour lui, parce qu’il a fait une saison énorme et il marque des buts en plus qui nous font extrêmement du bien. Donc, j’aurais voté pour lui. Ça permet au trophée de rester à l’OM.
Quel souvenir gardez-vous du prix remporté en 2013 ?
Ah, je me souviens d’être venu à Paris pour recevoir le trophée. C’était vraiment émouvant. En plus, il y avait la fille de Foé. Elle m’avait remis le prix. J’étais très heureux et très content aussi de ma saison. C’était quelque part un aboutissement en soi sur la saison, parce qu’on avait beaucoup travaillé à Saint-Étienne pour obtenir des trophées, non seulement collectifs, mais aussi personnels. Donc, le prix en 2013 était la récompense d’une belle saison.
Aujourd’hui, vous diriez quoi de votre saison qui a été difficile au début et qui est en train de se terminer avec des belles statistiques personnelles ?
Exactement, je pense que c’est à l’image du football où, parfois, on passe par des moments un peu plus compliqués, un peu plus difficiles. Mais quand on a la volonté, la force de travail, le caractère, on peut toujours bien finir et c’est ce qui est en train de se passer.
Vous avez été sifflé, hué par le public du Vélodrome. Aujourd’hui, vous êtes acclamé. C’est presque un résumé de ce qu’un footballeur peut connaître dans une carrière.
Ouais, c’est ça. Après, de toute façon à Marseille, c’est exactement ça. Ce sont souvent les extrêmes, mais c’est aussi ça qu’on aime. C’est ce qui fait le charme de l’Olympique de Marseille. Tous ces supporteurs, cette ville qui est derrière son équipe et qui te donne envie de te relever justement quand tu es dans un moment difficile.