Sous la houlette du président Seydou Diouf, le Réseau des parlementaires pour la promotion de la sécurité routière s’offusque de la recrudescence des accidents de la route et leur lot de morts à travers le pays.
Les chiffres font froid au dos. La route continue de tuer au Sénégal. Et le der‐ nier bilan macabre lié aux acci‐ dents de la circulation entre Yamong et Mbadianène dans le département de Koungheul ayant causé 14 morts et plu‐ sieurs blessés sans compter les dégâts matériels enregistrés, fait réagir le réseau des Parle‐ mentaires pour la promotion de la sécurité routière (Repser) du Sénégal. «En cette période de deuil et de consternation, le Réseau invite une fois de plus les usagers de la route, particu‐ lièrement les transporteurs, au respect strict des dispositions du Code de la Route», peut‐on lire dans un communiqué.
D’après le Repser, en dépit du développement et de la qualité du réseau routier et autorou‐ tier, notre pays continue d’en‐ registrer des accidents tragiques. En attestent les sta‐ tistiques disponibles (en guise de rappel) entre 2017 et 2020 qui font état environ 3000 morts causés par les accidents de la circulation. Sur la période 2021‐2022, 39 381 accidents rou‐ tiers ont été recensés, occa‐ sionnant 1 200 décès. En 2023, on se rappelle de l’accident de Sikilo, dans la région de Kaf‐ frine, qui restera dans les an‐ nales comme l’évènement ayant le plus tristement mar‐ qué les esprits, avec 40 morts et de nombreux blessés graves.
Ce n’est pas tout. Selon l’Orga‐ nisation mondiale de la santé (Oms), près de 27 000 per‐ sonnes sont victimes d’acci‐ dents sur la voie publique chaque année au Sénégal, dont 11 000 à Dakar. «Cette situation est fortement inquiétante et montre la violence brutale qui caractérise la survenance des accidents. Il importe également de préciser que notre pays dis‐ pose seulement d’un parc auto‐ mobile avoisinant les 650 000véhicules, sur une population estimée à plus de 18 millions d’habitants», déplore le Réseau des parlementaires pour la promotion et la sécurité routière.
A cet effet et face à cette situa‐ tion qui plombe l’économie du pays soit environ 2% du Pib, le Repser appelle au sens des responsabilités et à la prudence pour faire de nos routes, des voies pour la vie. «Le Repser in‐ vite, par la même occasion, le
Gouvernement à appliquer les sanctions prévues dans le Code de la Route et aller rapidement vers la mise en œuvre du dispositif de permis à point, en vue de réduire sensiblement le taux des accidents mortels», note le communiqué.