Le président du Rassemblement national Jordan Bardella présidera le nouveau groupe nationaliste « Patriotes pour l’Europe » initié par le Hongrois Viktor Orban au Parlement européen, où il sera la troisième force politique, ont annoncé lundi 8 juillet des eurodéputés français et italiens.
Le député qui représentait Jordan Bardella à Bruxelles ce lundi 8 juillet, indique que les contacts et les négociations étaient déjà en cours, mais que le Rassemblement national a fait ça « discrètement » pour ne pas interférer avec les législatives en France, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban avait dévoilé le 30 juin son intention de former ce groupe parlementaire, de concert avec le parti d’extrême droite autrichien FPÖ et le mouvement de l’ex-Premier ministre tchèque Andrej Babis. Viktor Orban affichait l’ambition de faire entendre une voix différente : contre le soutien militaire à l’Ukraine, contre « l’immigration illégale » et pour la « famille traditionnelle ».
Quatre-vingt-quatre députés
Pour l’instant, le défunt groupe ID était entouré par le cordon sanitaire qui l’empêchait d’accéder à quelque fonction que ce soit. Avec « Patriotes pour l’Europe », le Fidesz de Viktor Orban sort de son statut de non-inscrit et avec ses alliés RN, il espère bien rompre ce cordon sanitaire qui « serait scandaleux au vu des millions d’Européens qui ont voté pour nos partis. », a-t-il déclaré.
Comptant 84 députés, « Patriotes pour l’Europe » devient le troisième parti en nombre. Il y a douze nationalités dans ce groupe (dont le Parti pour la liberté (PVV) du Néerlandais Geert Wilders, le mouvement portugais Chega, l’Espagnol VOX, et depuis samedi 6 juillet, le Parti populaire danois et le parti d’extrême droite indépendantiste flamand Vlaams Belang). Les contacts se poursuivent avec Giorgia Meloni, voire les Polonais du PiS, le parti droit et justice. Le but de « Patriotes pour l’Europe » est de gonfler encore afin d’obtenir non seulement des financements, des employés du Parlement mais surtout des présidences de commission parlementaires.
Formations des droites radicales et nationalistes
Ce ralliement intervient au lendemain de législatives françaises qui ont vu le parti d’extrême droite progresser moins que prévu et échouer à obtenir une majorité. La Ligue de l’Italien Matteo Salvini a également signalé sur X lundi 8 juillet sa participation à ce groupe qui réunit des formations des droites radicales et nationalistes.